par Deuchiste Lun 24 Sep 2007 - 22:40
C'est sûr, dans tous les métiers ou corps de métier il y a des fumistes. Je prends moins ce poncif sur le monde journalistique pour moi que pour défendre une corporation dont les membres font, dans leur grande majorité, leur boulot avec compétence et sans concession. Si j'arrive encore à me regarder sans tiquer chaque matin dans ma glace, c'est que je n'ai pas réussi à sacrifier à la facilité car, comme tu le rappelles, il y en a encore qui "bidonnent" (c'est de moins en moins possible, sauf dans la presse people). D'autres travaillent encore sur "dossier de presse", souvent parce que leur rédac' chef leur demande. Ce n'est pas répréhensible, c'est même fait pour ça les dossiers de presse (j'en fais pour les affaires culturelles lyonnaises). En revanche, il n'est pas interdit d'avoir un peu d'amour-propre et de faire un minimum d'investigation même si souvent le temps manque cruellement, que les délais de bouclage sont incompressibles et de, surtout, vérifier ses sources avant de publier.
Quand on entre en journalisme, via les grandes écoles ou comme simple "soutier" de base (certains disent "pigiste", c'est péjoratif mais c'est un qualificatif plus juste et plus élégant que "free-lance", ce qui fut mon cas), on signe la "charte du journaliste professionnel" et l'on s'engage, comme les membres du barreau pour les avocats ou du conseil de l'Ordre chez les médecins, à respecter cette charte dans le moindre alinéa. Hélas, à l'heure des NTIC et surtout d'internet, cette charte est galvaudée, voire méprisée par quelques uns, lesquels réussissent à pérenniser dans l'opinion publique cette rumeur vieille du XIXe siècle selon laquelle les journalistes écrivent n'importe quoi.